Marion se lance tout d’abord dans des études d’art et de graphisme, mais sa curiosité la porte vers de nouvelles formes d’expression artistique, notamment la sérigraphie. Aujourd’hui, Marion possède son propre atelier à Viuz-La-Chiésaz, dans lequel elle imprime sur papier et tee-shirt avec une racle et de l’encre.
Bonjour Marion, racontez-nous qui vous êtes, ce que vous faites et comment vous avez commencé.
J’ai fait des études dans le domaine de l’art et du graphisme, et par curiosité je me suis intéressée à toutes les formes d’impressions. C’est ainsi que j’ai découvert la sérigraphie, un peu par hasard finalement.
J’ai eu l’opportunité de faire un stage en sérigraphie et je me suis prise au jeu, alors j’ai commencée à monter mon atelier.
Pourquoi la sérigraphie, justement ? Est-ce une passion ou un travail ?
Pour moi, la sérigraphie a commencé comme une passion, pour le plaisir de la découverte d’un nouveau moyen de création. J’ai commencé par quelques projets, et bien vite quelques contrats sont arrivés.
Tout cela m’a motivé à développer mon activité avec le statut d’auto-entrepreneur. Donc passion et travail.
Nous savons que vous faites de la sérigraphie sur textiles, mais aussi sur papier. Que préférez-vous ? Quelles sont les différences entre ces deux types d’impression ? Utilisez-vous également d’autres supports ?
J’aime les deux en fait. Je ne trouve pas de différences fondamentales entre ces deux types d’impressions, si ce n’est juste au niveau des presses et des type d’encres.
J’ai commencé avec le textile sur des t-shirt, mais j’ai eu rapidement un réel intérêt pour le papier. Il offre tellement de possibilités au niveau des rendus. J’aime l’impact d’une sérigraphie sur un beau papier d’art.
Avec le textile, ce qui est intéressant c’est qu’on peut rentrer dans une autre catégorie d’objets, les vêtements bien sûr, mais aussi toutes sortes d’accessoires comme les coussins et pochettes zip que j’ai pu imprimer et assembler main dernièrement.
Sur d’autres types de supports je commence à explorer la technique sur bois. Et j’espère demain sur le verre. En fait la sérigraphie offre une infinité de possibilités, tout est matière à expérimentation. J’ai pas mal d’idées, pas mal de projets mais pas assez de temps !
Si vous deviez expliquer la sérigraphie à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler, que diriez-vous ?
C’est toujours un peu amusant cette situation. Soit la personne est réceptive et intéressée et je me lance dans de grandes explications des étapes de la sérigraphie ou soit je le résume à un processus qui s’apparente à un pochoir plus élaboré avec des racles et de l’encre de partout !
Technique de sérigraphie : quel est le minimum indispensable pour commencer ? Citez quelque chose de facile et quelque chose de difficile à exécuter pour un débutant.
Il faudrait seulement investir un minimum dans la matériel de base et consommables (écran, encre, racle, émulsion… ). Le plus facile à réaliser serait une impression avec une seule couleur, simple et efficace.
Et le plus difficile, une impression en 7 couleurs indexées !
Technique de sérigraphie : citez quelque chose qui vous plaît particulièrement et quelque chose qui vous ennuie.
Rien ne m’ennuie, on n’a pas le temps de s’ennuyer en sérigraphie ! On est tout le temps en train d’apprendre et comme je disais ce n’est pas les projets qui manquent.
Le plus plaisant pour moi, c’est le moment de l’impression et le bruit de la racle sur l’écran.
Eau ou plastisol ?
J’ai commencé au plastisol, et franchement vive l’eau ! Rendu tout aussi efficace et c’est la belle vie à manipuler.
Que trouve-t-on dans votre laboratoire ?
Dans mon atelier, tout le matériel de base à été conçu par mes soins :
Une table d’insolation, plaque de verre sur tréteaux, avec deux lampes de 500W. Une presse textile une couleur, et une table aspirante 100*70 cm.
On y trouve aussi, une table d’impression plane, des encres, du papier fait maison, du tissu, un mortier, du linoléum, des gouges, un blender, des pétales, de la terre rouge et tant d’autres choses.