Conception graphique, webdesign et impression sérigraphique manuelle. Il s’en passe des choses dans le laboratoire d’Antonin et Margaux à Nantes !
Nous les avons interviewés pour en savoir plus et nous avons découvert qu’ils avaient mis au point un poste d’impression mobile baptisé La Charrette.
Bonjour Antonin, bonjour Margaux, racontez-nous qui vous êtes, ce que vous faites et comment vous avez commencé.
Nous sommes un duo de designers graphiques qui travaillons depuis 2011 sur Nantes. Notre travail à la particularité d’avoir deux facettes.
Nous répondons à des commandes de graphisme d’une part, de l’identité visuelle notamment, ainsi que du print en général et du webdesign.
Et d’autre part nous avons un atelier de sérigraphie qui nous permet d’expérimenter sur une multitude de supports. Nous produisons des affiches, de la papeterie, des objets de déco en bois, etc, que nous concevons et réalisons nous-même.
Bien sûr, nous répondons aussi aux demandes de tirages d’affiches, de tissu, et à tout projet créatif et intéressant.
Enfin, nous sommes actuellement en train d’étudier la mise en place de cours et d’ateliers réguliers liés à la sérigraphie.
Nous lisons sur votre site : « nous pratiquons le design graphique et la sérigraphie, cela nous permet de couvrir l’ensemble du processus créatif, de l’idée à la fabrication ».
Sérigraphie et design graphique. Quels sont les avantages de l’autoproduction ?
L’auto-production réduit les intermédiaires et ce que ça implique de financier, de suivi de projet et d’erreurs ou approximations qui y sont liées.
Une technique d’impression différente implique également souvent des réponses différentes, donc originales. C’est assez agréable de tout maîtriser, c’est ce qu’on préfère. De la conception d’un visuel à son impression.
Si vous deviez expliquer la sérigraphie à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler, que diriez-vous ?
C’est un procédé d’impression pour commencer. Et on fait souvent le lien avec le principe du pochoir quand on l’explique en atelier.
C’est un pochoir découpé par la lumière. Sauf qu’à la différence du pochoir, il y a un support tissu qui laissera passer l’encre. On enduit ce support d’un produit qui durcit à la lumière. Puis entre la source de lumière et le support enduit on intercale un masque, qui empêche certaines zones de cuire. Ces zones représentent le motif que l’on veut imprimer.
La sérigraphie n’est pas vraiment un procédé évident à comprendre si on l’a jamais vu fonctionner, c’est pour cette raison qu’on préfère le montrer et faire pratiquer les personnes intéressés.
Technique de sérigraphie : quel est le minimum indispensable pour commencer ? Citez quelque chose de facile et quelque chose de difficile à exécuter pour un débutant.
Le minimum indispensable pour démarrer c’est un écran, du produit photo-sensible (le fameux produit qui durcit à la lumière), un spot de chantier, deux tréteaux et une vitre pour l’insolation, un point d’eau pour le dépouillage, et puis de l’encre et une raclette pour l’impression. Je crois que c’est à peu près tout ce qu’il faut pour faire con premier passage de sérigraphie.
Quelque chose de facile pour un débutant, je dirais rater son insolation !
Sans rire, le plus difficile c’est de définir le temps d’insolation selon le produit, la distance avec la vitre, etc. Et puis quelque chose de facile : prendre le temps de réaliser les étapes correctement, sans en oublier une.
Le vrai secret d’une sérigraphie réussie, c’est la préparation en amont. Si elle est de bonne qualité, c’est déjà 90% du boulot de fait.
Technique de sérigraphie : citez quelque chose qui vous plaît particulièrement et quelque chose qui vous ennuie.
On a l’habitude de désigner ce qui nous plaît par un nom particulier : « la texture et la pression » Cela fait référence à la texture de l’encre et la pression appliquée sur la raclette selon le type de travail qu’on réalise. Le passage de sérigraphie, celui qui glisse tout seul, ça c’est le paradis. Ce qui nous ennuie, les papiers qui gondolent.
Eau ou plastisol ?
Chez nous tout est à l’eau, c’est facile à travailler et pas dangereux. On a jamais eu l’occasion de travailler avec de la plastisol, mais j’avoue que l’eau nous va bien.
Que trouve-t-on dans votre laboratoire ?
On vient de déménager et de recevoir plusieurs machines type carrousel et semi-automatique qu’on a hâte de faire tourner.
On trouve aussi des claies homemade avec des palettes, un poste de sérigraphie mobile : la Charrette, et plein d’autres choses encore, qu’on aura, j’espère, l’occasion de faire découvrir quand on va ouvrir les cours/ateliers !