Quel est le lien entre les éléphants, les chats et la sérigraphie ?
Chloé et Jean-Baptiste, fondateurs du collectif T’as pas vu mon éléphant? à Angoulême, nous l’expliquent.
Bonjour, présentez-vous à nos lecteurs. Qui êtes-vous et que faites-vous ?
Amis de La Sérigraphie bonjour !
Nous sommes Chloé et Jean-Baptiste, les deux fondateurs du collectif T’as pas vu mon éléphant ? On se charge d’adapter en sérigraphie les visuels des différents illustrateurs pachydermiques et quand la montre nous le permet nos propres projets. Sinon lorsqu’on n’a pas le nez dans d’encre, Jb fait du dessin-animé pour les grands et les petits et Chloé fait du modelage et du gribouillage.
Le nom de votre atelier est très original : « T’as pas vu mon éléphant ? » Pourquoi ce nom ?
Et bien tout est parti d’une gomme !
Un soir dans la folle recherche d’un nom pour le collectif, nous sommes arrivés à la conclusion que la plupart des dessinateurs cherchent leur gomme. Pas vous ? Mais si, à un moment donné tu ne trouves plus ta gomme, pourtant elle était juste là sur ton bureau…tu la cherches, tu la cherches, tu la cherches…
Donc reprenons, on s’est dit « T’as pas vu ma gomme ?» mouais…pas terrible, en plus une gomme c’est moche !
On repart donc sur les recherches, finalement, l’élément déclencheur fût une petite gomme éléphant qui furetait par là à sa vue, Chloé s’exclama « Et pourquoi pas…T’as pas vu mon éléphant ? » voilà.
Quand est-ce que la sérigraphie est entrée dans votre vie ?
Il y a un peu plus d’un an et demi (en novembre 2012). Oui nous sommes tout neuf dans le milieu ^^.
Vous n’êtes pas seulement un atelier de sérigraphie, mais aussi un collectif d’artistes engagés sur plusieurs fronts artistiques. Combien êtes-vous et, à part la sérigraphie, quelles sont les autres techniques que vous privilégiez ?
Oui le but du collectif est vraiment de réunir la communauté de créateurs qui nous entoure, afin d’échanger et de mixer les différents savoir-faire. Nous sommes actuellement 24 à se croiser entre illustrations, modelage, sérigraphie, linogravure, bijoux, lutherie. Le but, à long terme, serait de distiller la sérigraphie dans chacun de ces domaines afin de multiplier les possibilités et d’avoir un fil conducteur. On commence à le faire, en imprimant sur les packagings des Broches-Zombies par exemple ou encore avec le projet de sérigraphie sur Ukulélé.
Si vous deviez expliquer la sérigraphie à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler, que diriez-vous ?
Chloé : « Tu verras ça tâche mais c’est cool »
Jb : je commence toujours par me lancer dans l’explication complète du processus de création et lorsque la personne commence à faire des vagues avec ces sourcils je dis « C’est une technique de pochoir amélioré » et « il faut que tu viennes à l’atelier faire une session tu verras c’est chouette » !
Technique de sérigraphie : citez quelque chose de simple et quelque chose de difficile. Quelque chose qui vous plaît particulièrement et quelque chose qui vous ennuie.
Simple : un joli tirage en une couleur sur textile.
Difficile : tirage textile en plusieurs couleurs sans carrousel. On aime beaucoup les systèmes D, surtout quand on n’a pas le choix.
Ce qui nous plaît particulièrement : la trame, on s’y aventure tout juste depuis quelques projets, il y a de belles possibilités. Ce qui nous ennuie : L’encre plastisol !
Eau ou plastisol ?
Eau, mille fois l’encre à l’eau. On a commencé avec la plastisol, l’eau a tout changé !
Que trouve-t-on dans votre laboratoire ?
Des chats haha !