Pour Joan la sérigraphie c’est à la fois une passion et un travail, une technique vraiment magique qui permet d’expérimenter et d’essayer des produits de manière complètement autonome.
Bonjour Joan, présentez-vous à nos lecteurs. Qui êtes-vous et que faites-vous ?
Bonjour, je suis Joan Ceccaldi, 31 ans, graphiste et créateur de la marque Oaï of Life.
Je suis né et j’habite à Marseille. J’ai fait des études de graphisme à Marseille, puis aux Beaux Arts de Rennes.
J’ai découvert la sérigraphie en BTS lors de la réalisation de livre collectif chez les grands manitous de l’atelier du Dernier Cri basé à La Friche la Belle de Mai.
Je travaille comme graphiste pour des événements culturels, associations et autres entreprises principalement à Marseille. Je suis spécialisé création et print. En dehors de ce travail de commande je développe depuis une dizaine d’années un travail plus personnel d’objets illustrés, la marque Oaï of Life.
Comment est née votre atelier Oaï of Life et quelle est votre mission ? Pourquoi ce nom?
Le Oaï of Life c’est la version marseillaise de « l’american way of life », c’est à dire littéralement le joyeux bordel de la vie, et à Marseille, du désordre il y en a.
L’atelier est né il y a environ 10 ans, j’ai commencé avec très peu de matériel, le strict minimum 2 cadres, une racle et un karsher. Je me suis fait la main en imprimant toute la com’ d’un festival dont j’avais fait la créa en sérigraphie.
J’ai fait rapidement mes premiers t-shirts, de toutes petites séries au début. L’atelier aujourd’hui est dédié principalement à l’impression de mes images Oaï of Life pour des séries d’affiches sur papier et des petites collections de t-shirts ou totebag.
Pourquoi la sérigraphie, justement ? Est-ce une passion ou un travail ?
Je rêvais déjà au lycée de faire de la sérigraphie, je trouvais la technique vraiment magique.
Pour moi l’avantage majeur est de pouvoir maîtriser entièrement le processus de création et de production jusqu’à la diffusion.
Je peux décider à tout moment de changer les couleurs, le format ou tester des supports.
C’est une technique qui me permet d’expérimenter et d’essayer des produits de manière complètement autonome. Aussi j’adore le ton direct et l’intensité incroyable de couleur que permet la sérigraphie.
C’est à la fois une passion et un travail, j’ai la chance d’avoir fait de ma passion mon métier.
Graphisme, sérigraphie, décoration. Pensez-vous que ces techniques peuvent être intégrées?
Complètement, ces trois domaines sont tout à fait complémentaires. Les créations graphiques peuvent être déclinées en sérigraphie. Je pense d’ailleurs très souvent mes images par réflexe en couche de couleurs et souvent en monochrome, même pour des images destinées à la quadri.
Pour la décoration, la sérigraphie apporte de nombreuses possibilités, en impression sur textile pour des coussins ou autres accessoires, affiches ou encore de l’impression sur bois.
Technique de sérigraphie : quel est le minimum indispensable pour commencer ? Citez quelque chose de facile et quelque chose de difficile à exécuter pour un débutant.
Le minimum c’est un cadre, une racle et un peu d’encre, après on peut dessiner direct sur un calque et insoler au soleil, « à la roots ». Une chose facile : faire une série d’affiches en petit format une ou deux couleurs. Un truc difficile : sortir un t-shirt avec un calage de trois ou quatre couleurs sans carrousel.
À quoi pensez-vous lorsque vous faites de la sérigraphie et que faites-vous lorsque vous n’en faites pas ?
La sérigraphie m’a permis de penser l’image d’une autre manière, c’est à dire que souvent je crée en pensant d’abord aux supports, aux couleurs, à la finalité de l’image en fait. Mais aussi avoir son atelier permet d’expérimenter, de chercher l’accident graphique par exemple en mélangeant des images qui n’ont rien à voir.
Eau ou plastisol ?
Je travaille principalement avec des encres à l’eau car l’atelier est principalement dédié à l’impression papier et je ne suis pas équipé pour le plastisol, je n’irai pas loin avec mon petit décapeur thermique.
Que trouve-t-on dans votre laboratoire ?
Une table aspirante faite maison il y a dix ans avec une vmc de chez bricodépôt, des racles, des encres pour le papier et le textile, un carrousel 4 couleurs, une table lumineuse, un bac de rinçage, un bon stock de t-shirts, tissus et totebag, plein de papier récupéré chez des imprimeurs, mon bureau de graphiste.
En savoir plus:
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